
Dégradation sécuritaire dans le Grand Nord : Position des étudiants de première licence en Sciences politiques de l’UCG
Les étudiants inscrits en première année de licence (LMD) au département des Sciences politiques et Relations internationales de l’Université Catholique du Graben (UCG) ont exprimé, ce samedi, leur profonde préoccupation face à la détérioration persistante de la situation sécuritaire dans le Grand Nord de la province du Nord-Kivu. Cette insécurité, alimentée notamment par l’activisme des groupes armés, dont les combattants ADF ayant prêté allégeance à l’État islamique, demeure une source majeure d’inquiétude pour les étudiants.
Dans une déclaration présentée à l’issue du cours intitulé « Valeurs, principes et symboles de la République », ces nouveaux étudiants ont dénoncé les violences récurrentes qui affectent la région. Ils relèvent que les attaques armées, les enlèvements, les déplacements massifs de populations ainsi que les destructions de biens compromettent gravement le respect des principes fondamentaux de l’État et de la République.
Selon eux, « les citoyens doivent être protégés, ainsi que leurs biens. La situation actuelle va à l’encontre des principes d’un État responsable et soucieux de la sécurité de sa population ».
Les étudiants appellent par conséquent le gouvernement congolais à adopter des mesures urgentes et efficaces visant à rétablir l’autorité de l’État, à renforcer la protection des civils et à garantir la libre circulation des personnes dans les zones touchées par les violences. Ils recommandent notamment :
- le déploiement et le renforcement des forces de défense dans les zones affectées ;
- la mise en place d’un plan humanitaire d’urgence destiné aux populations déplacées ;
- l’ouverture d’enquêtes indépendantes afin d’identifier les complicités éventuelles et les causes profondes de l’insécurité.
À l’endroit de la population, ils encouragent « le renforcement de la collaboration civilo-militaire, la prise de conscience citoyenne et la dénonciation en temps réel des menaces ».
Pour ces étudiants, cette prise de position s’inscrit dans la dynamique de leur formation en sciences politiques, laquelle met l’accent sur la compréhension de l’État, la gouvernance et le rôle des institutions publiques dans la consolidation de la paix et de la sécurité.



