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UCG : les étudiants en Santé Publique sensibilisent leurs camarades sur l’hygiène et assainissement en milieu universitaire

En marge de la journée internationale de la biodiversité, célébrée chaque 22 mai, et celle de l’environnement, célébrée chaque 5 mai, les étudiants en Santé Publique ont tenu une conférence, précédée d’une action concrète, pour sensibiliser leurs camarades sur l’importance de l’hygiène et de la préservation de l’environnement.


Le samedi 01 juin, les étudiants inscrits en l’Ecole de Santé Publique de l’Université Catholique du Graben ont procédé à l’installation de 8 poubelles publiques en différents endroits du site Horizon.
Ces dernières, s’ajoutent à d’autres pour servir à collecter tous les déchets que les étudiants laissent traîner sur le site et dans les auditoires.
Cette opération, ayant reçu le soutien des autorités académiques, a été effectuée dans les avant-midi pour laisser place à une séance de réflexion et d’échange, dite conférence, dans les après-midi dans la salle S1, à l’ITAV.
« La santé publique à l’épreuve de la santé environnementale », est le premier thème, développé dans cette conférence par VUTSOPIRE EKUMBI Lisette de L2 Epidémiologie.

Elle montre que les conséquences du changement climatique nous touchent à plusieurs niveaux. Que ça soit dans l’agriculture avec la perturbation des saisons pluvieuses, des fortes chaleurs,…
Et pour causes, des activités comme celle qui produisent les gaz à effet de serre, la déforestation, les carburants pour les engins motorisés … qui détruisent notre environnement avec des conséquences directes sur la santé de la population.
Elle insiste que dans les ménages, il faut savoir choisir des produits naturels et qui n’ont pas trop de produits chimiques qui contribuent à la dégradation de l’environnement.
« Engagez-vous à une démarche zéro déchet », est son exhortation envers ses pairs. Tout étudiant doit s’engager à ne pas laisser des déchets non triés dans son environnement.
C’est le but qui a poussé à l’installation des poubelles publiques au site horizon. Car tout étudiant doit participer à l’assainissement de son milieu de vie, a-t-elle exhorté.

Pour un recadrage scientifique, le Chef de Travaux KAGHOMA Benjamin, a éclairci la notion sur les Cop (conférence des parties). Ces réunions des nations qui tentent de trouver des solutions collectives sur les problèmes de l’environnement.
Il souligne que la santé publique est ainsi mise en épreuve pour trouver des solutions sur les problèmes environnementaux. Car les défis sont légions.
Localement, il cite le problème de la qualité de l’eau à usage dans nos ménages et nos universités qui s’amenuise avec l’augmentation démographique et les activités humaines autour des sources d’eau qui peut entraîner des maladies hydriques comme le choléra si la source est contaminée. Les points d’eau étant les principales sources d’eau dite “propre à la consommation” dans les ménages, même si en tant que spécialiste, il s’interroge encore sur le suivi régulier de cette qualité.
Les déchets sont inévitables dans la vie mais leur mauvaise gestion se retourne contre l’homme qui les produit. Ainsi tous les acteurs de la santé, dont font partie ces étudiants en santé publique, sont à l’épreuve et chacun doit faire sa part.
C’est l’éveil de la conscience que l’Ecole de Santé Publique veut développer au sein des étudiants de l’Université Catholique du Graben.
Développant le sujet « Hygiène et assainissement en milieu universitaire », l’étudiante Adèle MUSINGANIA de L2 épidémiologie a insisté sur l’hygiène corporelle et vestimentaire de l’étudiant pour son bien être personnel et celui de son environnement afin de garantir une hygiène publique à le milieu universitaire.
Il faut prendre bain deux fois par jour. Est- ce que tout le monde le fait, particulièrement les garçons ?, interroge-t-elle.
Pourtant, c’est nous en tant qu’étudiant(e)s qui devons sensibiliser les autres sur l’hygiène, en étant des modèles à suivre en commençant par notre hygiène dans nos chambres, l’hygiène de notre corps et celle du milieu universitaire.
Ayant placé 8 poubelles sur le campus horizon, « l’étudiant conscient et normal doit faire l’assainissement de son milieu universitaire par le bon usage de ces poubelles. Ces poubelles externes seront suivies des poubelles internes dans les auditoires pour permettre une colle sélective des déchets. En tant qu’étudiants conscients, nous sommes appelés à la gestion de ces poubelles. Ce sera une action à louer si un étudiant se donne volontairement pour brûler certains déchets un week-end par exemple ou un après-midi où il a un peu de temps, exhorte-t-elle. », suggère-t-elle.
Complétant cette intervenante, le CT KAGHOMA Benjamin, enseignant en Santé Publique, a insisté sur la sexo-spécificité des installations hygiéniques en milieu universitaire.
Du moment que les femmes sont plus sensibles aux infections que les hommes, en plus des raisons d’intimités, elles doivent avoir des installations plus adaptées car l’absence d’équipements adaptés à l’hygiène féminine peut contraindre les filles à rester chez elles pendant leurs règles. Tel est le cas aussi pour les personnes vivant avec handicap. En plus, l’hygiène du corps humain et le port des habits propres aident sûrement dans la limitation de la transmission de certaines maladies de manque d’hygiène souligne l’enseignant. Par ailleurs, il a aussi rappelé que le manque d’eau salubre, d’assainissement et d’hygiène dans les écoles ne se répercute pas de la même manière sur les filles et sur les garçons, y compris ceux qui souffrent d’un handicap.
Cette conférence a été bouclée pour un troisième exposé sur les notions élémentaires sur l’approche « One Health et la biodiversité ». One Health, une seule santé en français, étant l’approche qui, pour résoudre les problèmes de la santé de l’homme, de la terre et de biodiversité, recommande de ne plus traiter ces défis indépendamment.
Il faut les voir comme interdépendant pour trouver des solutions durables a exhorté l’intervenant MUSUMBA, étudiant en L1 épidémiologie. Car, par exemple, la majorité des épidémies qui ravagent l’espèce humaine actuellement et au fil de l’histoire, sont d’origine animale, les catastrophes naturelles actuelles ont une origine anthropique, humaine. Et chercher des solutions sans tenir compte des sources du problème n’est pas durable.
Ce qui fait qu’il faut trouver des solutions en tenant compte de trois piliers qui sont la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale pour la préservation de la biodiversité sur terre. Et cela, dans les perspectives qui garantissent un équilibre Ecosystémique pour les générations présentes et futures.
Rédigé par Hervé Mukulu

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